Sortie « Patrimoine », dimanche 20 septembre 2015
Rendez-vous était pris dès 8 heures devant l’ancien « Point P » au rond-point de Bégoux. Une vingtaine de voitures étaient au rendez-vous dans le brouillard, frais. 8h30 le départ était donné, direction Arcambal, Galessie, les Mazuts, les Vitarelles puis descente sur Grégols où nous attendaient quelques AQVéiste. Le « casse-croûte du Club » offert et préparé par le vice-président Domi nous régalait de quelques fromages délicieux accompagnés de confiture et de chasselas. La première étape était le château de Cenevières où nous attendait Monsieur de Braquilanges, fils, pour une visite guidée très intéressante et très instructive, agrémentée par un quatuor de musiciens chanteurs en habits d’époque.
Historique du château :767 : Après 4 ans de siège, Cenevières, repaire de Waiffre de Gaifier, duc d’Aquitaine, est pris par le roi Pépin le Bref, père de Charlemagne.
– 9° au 14°s : Les La Popie, seigneurs de Cenevières, construisent et habitent le château.
– 12°s : Vente par Guillemette de La Popie à Jean de Gourdon. Les Vicomtes de Gourdon – Cenevières deviennent les Seigneurs du château et des terres de Cenevières.
Début XVI° à 1561 : Flottard de Gourdon, Vicomte de Cenevières et Gaiffier, participe aux batailles de Marignan (1515) et Pavie(1525). Il épouse en 1531, Margueritte de Cardaillac, Baronne de Saint-Cirq Lapopie. La forteresse de Cenevières est transformée en palais Renaissance.
– 1561 à 1616 : Antoine de Gourdon, chevalier de l’ordre du Roi, conseiller d’état, a joué un grand rôle parmi les chefs Huguenots pendant les guerres de religion. Converti au protestantisme par la Reine, Jeanne d’Albret, il reçoit souvent à Cenevières le jeune Roi Henri de Navarre, futur Roi Henri IV.
– 1580 : Prise de Cahors par Henri de Navarre aidé d’Antoine de Gourdon. Ce dernier deviendra gouverneur de la ville.
– 1612 : Fidèle serviteur de la royauté, les terres de Cenevières sont érigées en marquisat par le Roi Louis XIII.
– 1638 : Achat de la vicomté de Calvignac.
– 1691 : Charles Barthélémy de la Tour du Pin, marquis de Cenevières, quitte la religion protestante et épouse à Paris, Louise Emilie Goussé de Rochelard. Les témoins étaient Louis XIV et madame de Maintenon.
– 1717 : Décès de la marquise de Cenevières. Charles Frédéric de la Tour du Pin, marquis de Gourvenet, épouse mademoiselle de Livry. Son cousin, Jean Frédéric de la Tour du Pin, devient marquis de Cenevières et vicomte de Calvignac. Il devient ministre de la guerre de Louis XVI en 1789.
– 1792 : Sauvé de l’incendie grâce au vin de Cahors, le château est pillé par les révolutionnaires de Cajarc.
– 1793 : Quelques mois avant de monter sur l’échafaud, le marquis de la Tour du pin vend Cénevières à Monsieur Louis Naurissart, aïeul des propriétaires actuels. Le château a été acheté au nom de sa femme, Anne de Labiche.
– 1826 : Charles Lesage effectuera d’importants travaux d’entretien à Cénevières : remparts, corps de garde, intérieurs.
– 1919 : La fille de Charles Lesage, la comtesse de Combarel du Gibanel, continue les travaux de restauration.
– 1946 : Sa fille, Madame de Braquilanges assurera la maintenance jusqu’en 1981. Elle a obtenu le classement Monument Historique du château en 1957 et l’a aussitôt ouvert à la visite. Monsieur et Madame Guy de Braquilanges et leurs enfants continuent, travaux, animations et découvertes pour contribuer au maintien et à l’embellissement du château
La visite terminée nous partions en direction de Cabrerets et plus précisément les grottes du Pech-Merle. Tout d’abord installation des tables qui étaient amenées par Jean-Jacques, et apéritif offert et préparé par lui et son épouse, délicieux moment de convivialité. Après le pique-nique sorti du panier, nous nous dirigions vers l’entrée de la grotte, pour une visite guidée d’une heure environ en deux groupes.
Historique de la grotte :
La grotte préhistorique a été découverte en 1922 par deux jeunes adolescents, André David et Henri Dutertre, sensibilisés à la Préhistoire par l’abbé Lemozi, curé du village. Un puits d’accès artificiel permet l’accès au public depuis 1926. En 1949, André David découvre de nouvelles peintures dans la galerie du Combel. Pech Merle est un site majeur de l’art paléolithique européen ouvert au public. Dans la vaste caverne qui s’étend sur deux kilomètres, trois cents mètres de galeries sont ornées de peintures et de gravures. On y a recensé 700 motifs graphiques se répartissant en 70 figurations animales dont 26 mammouths, 13 bisons, 7 aurochs, 9 chevaux, 4 cervidés (dont un Mégacéros), 2 bouquetins, 2 poissons, 1 félin, 1 ours, 5 animaux composites, 28 figurations humaines et empreintes de mains (un exemple de main négative à droite) et 550 ponctuations.
Après la visite nous repartions vers nos garages respectifs, merci à Jacques Driffaud pour la très bonne organisation de cette belle journée ensoleillée.